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La Commission Européenne, fan des OGM
06/03/2010 21:35
Au moins c’est clair : depuis des années, José Manuel Barroso fait tout ce qu’il peut pour les imposer à des peuples européens plus que réticents. Faisant fi de l’opinion très réservé des dirigeants des pays de l’Union, qui se sont déjà opposés à lui, il essaie à nouveau aujourd’hui.
Retour en arrière
Il était d’ailleurs complètement scandaleux qu’il faille une majorité qualifiée d’Etats pour imposer sa volonté à des fonctionnaires ! Un mois et demi après, l’Allemagne avait décidé de retirer le maïs en question de son marché. Bref, depuis quelques années s’opposent la volonté des Etats, qui, suivant des opinions publiques assez réticentes vis-à-vis des OGM, veulent limiter le plus possible leur culture, à celle d’une Commission Européenne qui les soutient fortement.
Un nouveau débat
Cette fois-ci, la Commission ne cherche pas à imposer la commercialisation mais se contente de l’autoriser, tout en laissant les Etats choisir s’ils souhaitent autoriser ou non la semence chez eux. Mais outre un mépris flagrant des opinions publiques, certains questionnent l’objectivité de la Commission Européenne en soulignant qu’elle s’appuie sur l’avis d’une agence européenne, l’ASEA, dont la responsable du département OGM est partie travailler chez un producteur d’OGM…
Qui plus est, le Monde a révélé dans un papier très intéressant qu’il y avait des doutes sur l’innocuité d’une variété de pomme de terre OGM autorisée par la Commission Européenne puisqu’elle contient un gène de résistance à un antibiotique et que l’OMS et l’Agence Européenne des Médicaments avaient souligné le pouvoir de ces antibiotiques. Bref, l’autorisation accordée par Bruxelles semble avoir été faite de manière assez légère et on peut à nouveau s’interroger sur les motifs véritables...
Certains OGM peuvent être utiles mais il convient de démontrer leur innocuité sur une longue durée avant d’autoriser leur commercialisation. Aujourd’hui, on a trop l’impression que la Commission Européenne fait passer l’intérêt des multinationales avant tout le reste.
Laurent Pinsolle
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